Et toi, quel est ton combat ? Car assurément, tu mènes un combat. Chacun en mène un. Chacun à sa façon. Chacun à son niveau. Quand tu sors de ton lit le matin, quand tu réponds de manière automatique « ça va » à un « ça va ? », quand tu souris alors que tout pleure à l’intérieur de toi, quand tu soutiens ton ami, ton parent, ton enfant, ton collègue quand tout pèse à l’intérieur de toi… quel est ton combat ?

Une enfance qui laisse peser ses maux sur tes jours d’adulte ? La maladie venue faire effraction sur ton chemin ? Un conflit avec l’Autre ? Peut-être un conflit avec toi-même, un renoncement à toi-même, pour ce masque que tu portes afin de répondre aux attentes de l’Autre ? Cet Autre qui ignore tout de ton combat. Cet Autre qui juge, croit savoir mais ne sait rien. Tu es d’ailleurs, peut-être, aussi, cet Autre parfois.

Ton chemin de vie n’appartient qu’à toi qui portes à tes pieds les chaussures pour en fouler le sol, enjamber les obstacles ou trébucher, tomber, te relever. Il est là ton combat. Dans chaque pas. Dans chaque respiration qui te fait te sentir vivant et léger ou éteint et vide. Il est là ton combat, dans la force qui te cloue au sol comme dans celle qui te fait avancer, chaque jour. Ce que l’on dit de toi ne te regarde pas. Seul compte ton combat, pour la vie, pour la résilience, pour l’oubli, pour la joie. Seul toi sais ce que tu portes en toi, seul toi sais le pourquoi de tes choix, de tes décisions, de tes actes. Dans tes doutes comme dans tes certitudes, dans tes peurs comme dans tes courages, dans tes peines comme dans tes joies, quel est ton combat ?

Tu peux te poser ces questions à toi-même et tu peux aussi décider, aujourd’hui, demain, de considérer celui que tu juges d’ordinaire, que tu blâmes car différent de toi, que tu condamnes un peu vite et lui poser ces mêmes questions. Envisager seulement les lui poser, c’est déjà commencer à porter sur lui un autre regard car sois-en sûr, il mène lui aussi un combat, son combat.